Cimetière Communal d'Étrépilly

Étrépilly
Cimetière Communal d'Étrépilly
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Cimetière Communal d'Étrépilly
Cimetière Communal d'Étrépilly

Présentation

Dans la nuit du 7 au 8 septembre, dans le cimetière communal d’Etrépilly va se dérouler une des plus célèbres attaques de cette bataille de la Marne.

Lundi 7 septembre 1914, 18h00, le général Quiquandon ordonne au 4e bataillon du 2e régiment de zouaves une attaque de nuit sur Etrépilly.
En raison de la mort, dans l’après-midi, du chef de ce bataillon, Henri d’Urbal, c’est le commandant de ce régiment, le lieutenant-colonel Dubujadoux, qui est chargé de cette mission nocturne.
Il faut faire sauter ce véritable verrou pour ouvrir un passage dans cette vallée de la Thérouanne et menacer ainsi, les positions de l’artillerie allemande qui sont situées derrière les crêtes de Trocy-en-Multien, Le Gué-à-Tresmes et Varreddes.
 
Vers 20h00, précédant l’attaque, l’artillerie française, durant 30 minutes, bombarde le village d’Etrépilly et les fonds de la vallée de la petite rivière de la Thérouanne.
 
Aussitôt après, franchissant la Thérouanne, les zouaves pénètrent dans le village.
Après quelques combats de rue, ils gravissent les hauteurs (notamment l’actuel chemin des zouaves) et parviennent sur le plateau dominant le village.
Face au cimetière d’Etrépilly, la bataille est éclairée par les lueurs d’incendie d’un hangar.
Cette clarté révèle aux Allemands, la faiblesse des effectifs français (la moitié d’un bataillon, plus une compagnie reconstituée, soit environ 700 hommes).
 
Le combat est acharné, on se bat au corps à corps ; les morts des deux côtés, sont nombreux.
 
Le lieutenant-colonel Dubujadoux (54 ans), qui, au cours de l’investissement du village, a déjà été blessé légèrement par deux fois, est gravement atteint d’une balle à la cuisse.
Immobilisé, il ne peut se replier. Il demande alors à ses soldats qu’on l’abandonne près d’une meule, à quelques mètres du mur extérieur droit du cimetière communal.
Vers 22h00, les zouaves décimés, doivent se replier et évacuer le village d’Etrépilly.
 
Le 9 septembre dans l’après-midi, l’artillerie allemande se replie.
Dans la soirée une patrouille de cavaliers français, venue en éclaireur, découvre à Etrépilly, le corps du colonel Dubujadoux.
Le 10 septembre près de Trocy-en-Multien, à la ferme de Beauval, en présence du général Quiquandon, commandant la Brigade de zouaves, dans une grande émotion, les soldats enterrent leur lieutenant-colonel Dubujadoux.
Les régiments de zouaves défilent devant la tombe, en rendant les honneurs.
Après 1920, le corps du lieutenant-colonel Dubujadoux sera transféré dans le cimetière militaire national français d’Etrépilly.
 
Les pertes françaises sont énormes (pertes en terme militaire signifient : tués, blessés, prisonniers ou disparus).
A la fin de cette sanglante journée et de cette nuit du 7 au 8 septembre, le bilan pour les bataillons est de :
4e Bataillon d’Urbal : 10 officiers sur 14 et 584 hommes sur 1033 soldats
14e Bataillon Dechizelle : 11 officiers sur 20 et 418 hommes sur 1004 soldats
 
Le bataillon d’Urbal sera dissous le lendemain et les survivants répartis dans les autres unités. C’est le chef de bataillon Jean Dechizelle qui prendra le commandement du 2e régiment de zouaves.
 
Ce 2e Régiment de Marche de Zouaves, subira de lourdes pertes fin septembre 1914, près de Soissons, sur la crête de Crouy-sur-Aisne.
Ce régiment subira par la suite, en Belgique, à Langemack, près d’Ypres, le 22 avril 1915, la première attaque allemande par bonbonnes de gaz, chlore mortel, formant des nuages verdâtres asphyxiants.
En novembre 1915, le régiment de zouaves sera incorporé au Corps Expéditionnaire d’Orient, du général Sarrail et combattra en Grèce contre la Bulgarie.
 
A Etrépilly il existe désormais la rue du colonel Dubujadoux et sur le mur extérieur du cimetière communal une plaque commémorative sur laquelle on peut lire : « Ici est tombé mortellement le Colonel DUBUJADOUX qui à la tête de ses zouaves chassa les Allemands du village d’Etrépilly le 7 sept.1914 dans une attaque de nuit à la baïonnette où il avait déjà été blessé 2 fois ».
A l’intérieur du cimetière : 5 tombes militaires françaises, toutes de soldats tués le 7 septembre 1914, dont le capitaine Eugène Imbert, du bataillon d’Urbal.

Dans la nuit du 7 au 8 septembre, dans le cimetière communal d’Etrépilly va se dérouler une des plus célèbres attaques de cette bataille de la Marne.

Lundi 7 septembre 1914, 18h00, le général Quiquandon ordonne au 4e bataillon du 2e régiment de zouaves une attaque de nuit sur Etrépilly.
En raison de la mort, dans l’après-midi, du chef de ce bataillon, Henri d’Urbal, c’est le commandant de ce régiment, le lieutenant-colonel Dubujadoux, qui est chargé de cette mission nocturne.
Il faut faire sauter ce véritable verrou pour ouvrir un passage dans cette vallée de la Thérouanne et menacer ainsi, les positions de l’artillerie allemande qui sont situées derrière les crêtes de Trocy-en-Multien, Le Gué-à-Tresmes et Varreddes.
 
Vers 20h00, précédant l’attaque, l’artillerie française, durant 30 minutes, bombarde le village d’Etrépilly et les fonds de la vallée de la petite rivière de la Thérouanne.
 
Aussitôt après, franchissant la Thérouanne, les zouaves pénètrent dans le village.
Après quelques combats de rue, ils gravissent les hauteurs (notamment l’actuel chemin des zouaves) et parviennent sur le plateau dominant le village.
Face au cimetière d’Etrépilly, la bataille est éclairée par les lueurs d’incendie d’un hangar.
Cette clarté révèle aux Allemands, la faiblesse des effectifs français (la moitié d’un bataillon, plus une compagnie reconstituée, soit environ 700 hommes).
 
Le combat est acharné, on se bat au corps à corps ; les morts des deux côtés, sont nombreux.
 
Le lieutenant-colonel Dubujadoux (54 ans), qui, au cours de l’investissement du village, a déjà été blessé légèrement par deux fois, est gravement atteint d’une balle à la cuisse.
Immobilisé, il ne peut se replier. Il demande alors à ses soldats qu’on l’abandonne près d’une meule, à quelques mètres du mur extérieur droit du cimetière communal.
Vers 22h00, les zouaves décimés, doivent se replier et évacuer le village d’Etrépilly.
 
Le 9 septembre dans l’après-midi, l’artillerie allemande se replie.
Dans la soirée une patrouille de cavaliers français, venue en éclaireur, découvre à Etrépilly, le corps du colonel Dubujadoux.
Le 10 septembre près de Trocy-en-Multien, à la ferme de Beauval, en présence du général Quiquandon, commandant la Brigade de zouaves, dans une grande émotion, les soldats enterrent leur lieutenant-colonel Dubujadoux.
Les régiments de zouaves défilent devant la tombe, en rendant les honneurs.
Après 1920, le corps du lieutenant-colonel Dubujadoux sera transféré dans le cimetière militaire national français d’Etrépilly.
 
Les pertes françaises sont énormes (pertes en terme militaire signifient : tués, blessés, prisonniers ou disparus).
A la fin de cette sanglante journée et de cette nuit du 7 au 8 septembre, le bilan pour les bataillons est de :
4e Bataillon d’Urbal : 10 officiers sur 14 et 584 hommes sur 1033 soldats
14e Bataillon Dechizelle : 11 officiers sur 20 et 418 hommes sur 1004 soldats
 
Le bataillon d’Urbal sera dissous le lendemain et les survivants répartis dans les autres unités. C’est le chef de bataillon Jean Dechizelle qui prendra le commandement du 2e régiment de zouaves.
 
Ce 2e Régiment de Marche de Zouaves, subira de lourdes pertes fin septembre 1914, près de Soissons, sur la crête de Crouy-sur-Aisne.
Ce régiment subira par la suite, en Belgique, à Langemack, près d’Ypres, le 22 avril 1915, la première attaque allemande par bonbonnes de gaz, chlore mortel, formant des nuages verdâtres asphyxiants.
En novembre 1915, le régiment de zouaves sera incorporé au Corps Expéditionnaire d’Orient, du général Sarrail et combattra en Grèce contre la Bulgarie.
 
A Etrépilly il existe désormais la rue du colonel Dubujadoux et sur le mur extérieur du cimetière communal une plaque commémorative sur laquelle on peut lire : « Ici est tombé mortellement le Colonel DUBUJADOUX qui à la tête de ses zouaves chassa les Allemands du village d’Etrépilly le 7 sept.1914 dans une attaque de nuit à la baïonnette où il avait déjà été blessé 2 fois ».
A l’intérieur du cimetière : 5 tombes militaires françaises, toutes de soldats tués le 7 septembre 1914, dont le capitaine Eugène Imbert, du bataillon d’Urbal.


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Mis à jour le 02/09/2024

Par Seine et Marne Attractivité

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