Rue René Lefebvre
Présentation
A la mémoire de René Lefebvre, résistant de la guerre de 1939-1945
Jusqu’en 1947, cette rue s’appelait la « rue Brûlée » en souvenir d’un incendie qui détruisit, en 1785, tout un côté de la rue. L’incendie avait débuté dans une
dépendance du n°6 et avait détruit toutes les maisons à couverture de chaume (du côté des numéros pairs actuels) jusqu’à la sortie du village, en direction de l’Est.
En 1947, le Conseil Municipal décide de rendre hommage à René Lefebvre, en
donnant son nom à cette rue et en posant une plaque sur le mur du n°6 de ladite rue, indiquant : « Ici est tombé René Lefebvre tué par les allemands, le 18 août 1944 ».
Qui était René Lefebvre ? Et que s’est-il donc passé à cette époque ?
René Lefebvre, cultivateur du village, né en 1911, soldat rappelé pendant la seconde guerre mondiale, avait été fait prisonnier et emmené en Allemagne d’où il avait réussi à s’évader. Il était revenu à Villiers où il se cachait. C’était un gaillard de 100 kilos qui, depuis 1943, faisait partie du groupe B.O.A. de résistants du village et vivait, alors, caché dans une maison du village ou dans les bois à proximité. Le 18 août 1944, quatre résistants, dont René, armés de fusils et de revolvers, reviennent de Bourron avec une voiture réquisitionnée. Ils la rentrent dans le passage lorsqu’ils entendent arriver une voiture allemande derrière eux. René Lefebvre veut tirer sur les allemands ; ses camarades l’en dissuadent, mais il ne les écoute pas. Il sort dans la rue, tire avec son revolver sur l’automitrailleuse allemande qui venait de passer. Les allemands ripostent ; René tombe, touché en plein cœur. Les allemands continuent en direction de La Chapelle, en mitraillant tous les passages et les grandes portes jusqu’à la sortie du village.
Peu après la sortie du village, le tireur de la mitrailleuse allemande a été vu allongé sur la voiture ; il avait bien été touché par René Lefebvre. René a été ramassé par ses amis, posé sur une échelle et ramené dans sa maison, rue de l’église, par ses trois amis, en passant par-dessus les grillages du jardin. Il laissait une veuve et trois enfants en bas âge. La voiture allemande a ensuite été abattue par un avion américain juste avant d’arriver à La Chapelle. Craignant des représailles de la part des allemands, très peu d’habitants de Villiers ont couché dans leur lit pendant la nuit du 18 au 19 août 1944 ; les villarons s’étaient réfugiés dans les bois, autour de la commune. Le lendemain, les habitants ayant appris que la voiture automitrailleuse allemande avait été détruite et ne craignant plus de représailles de la part des allemands, les villarons reviennent coucher dans leurs lits.
La libération était toute proche. Les premières troupes américaines ont traversé le village le matin du 23 août 1944. Ce même jour, René Lefebvre a été enterré dans le cimetière, en présence des enfants des écoles. Une cérémonie eut lieu au cimetière le 26 août, avec les hommes de la Résistance de Villiers et quelques soldats américains qui ont tiré des coups de fusil d’honneur.
A la mémoire de René Lefebvre, résistant de la guerre de 1939-1945
Jusqu’en 1947, cette rue s’appelait la « rue Brûlée » en souvenir d’un incendie qui détruisit, en 1785, tout un côté de la rue. L’incendie avait débuté dans une
dépendance du n°6 et avait détruit toutes les maisons à couverture de chaume (du côté des numéros pairs actuels) jusqu’à la sortie du village, en direction de l’Est.
En 1947, le Conseil Municipal décide de rendre hommage à René Lefebvre, en
donnant son nom à cette rue et en posant une plaque sur le mur du n°6 de ladite rue, indiquant : « Ici est tombé René Lefebvre tué par les allemands, le 18 août 1944 ».
Qui était René Lefebvre ? Et que s’est-il donc passé à cette époque ?
René Lefebvre, cultivateur du village, né en 1911, soldat rappelé pendant la seconde guerre mondiale, avait été fait prisonnier et emmené en Allemagne d’où il avait réussi à s’évader. Il était revenu à Villiers où il se cachait. C’était un gaillard de 100 kilos qui, depuis 1943, faisait partie du groupe B.O.A. de résistants du village et vivait, alors, caché dans une maison du village ou dans les bois à proximité. Le 18 août 1944, quatre résistants, dont René, armés de fusils et de revolvers, reviennent de Bourron avec une voiture réquisitionnée. Ils la rentrent dans le passage lorsqu’ils entendent arriver une voiture allemande derrière eux. René Lefebvre veut tirer sur les allemands ; ses camarades l’en dissuadent, mais il ne les écoute pas. Il sort dans la rue, tire avec son revolver sur l’automitrailleuse allemande qui venait de passer. Les allemands ripostent ; René tombe, touché en plein cœur. Les allemands continuent en direction de La Chapelle, en mitraillant tous les passages et les grandes portes jusqu’à la sortie du village.
Peu après la sortie du village, le tireur de la mitrailleuse allemande a été vu allongé sur la voiture ; il avait bien été touché par René Lefebvre. René a été ramassé par ses amis, posé sur une échelle et ramené dans sa maison, rue de l’église, par ses trois amis, en passant par-dessus les grillages du jardin. Il laissait une veuve et trois enfants en bas âge. La voiture allemande a ensuite été abattue par un avion américain juste avant d’arriver à La Chapelle. Craignant des représailles de la part des allemands, très peu d’habitants de Villiers ont couché dans leur lit pendant la nuit du 18 au 19 août 1944 ; les villarons s’étaient réfugiés dans les bois, autour de la commune. Le lendemain, les habitants ayant appris que la voiture automitrailleuse allemande avait été détruite et ne craignant plus de représailles de la part des allemands, les villarons reviennent coucher dans leurs lits.
La libération était toute proche. Les premières troupes américaines ont traversé le village le matin du 23 août 1944. Ce même jour, René Lefebvre a été enterré dans le cimetière, en présence des enfants des écoles. Une cérémonie eut lieu au cimetière le 26 août, avec les hommes de la Résistance de Villiers et quelques soldats américains qui ont tiré des coups de fusil d’honneur.