Villiers-sous-Grez
Présentation
Présentation de Villiers-sous-Grez
Au centre d’une clairière, Villiers-sous-Grez s’est développé selon deux axes. Celui Est-Ouest, qui reliait la chapellenie de La Chapelle-la-Reine à celle de Grez-surLoing, toutes deux rattachées au domaine royal depuis 1068, correspond aujourd’hui aux rues Gabriel Bachet et René Lefebvre. L’autre, l’axe Sud-Nord, reliait la communauté laborieuse domiciliée le long du premier axe à son église. Celle-ci matérialisait le siège de l’Autorité. Cet axe suit la rue Creuse et la rue de l’Eglise.
La première référence écrite du village, sous le nom d’Auvillare, date de 1080. La région est sous le règne des Capétiens ; le domaine de Fontainebleau est une de leurs principales chasses. Villiers, à l’extrémité de ce territoire, est bien placé pour une halte. Lorsque, pour le repos de leur âme, Robert le Pieux ou Henri 1er décident de créer ici un Prieuré qui facilitera le développement de l’agglomération, les « paysans défricheurs » ont déjà construit des chaumières et des petites dépendances. Les exploitations agricoles avaient, en moyenne, une surface de deux hectares. A cette époque, Auvillare comptait une centaine de feux.
En 1303, Philippe le Bel, qui naquit et mourut à Fontainebleau, cède son droit de suzeraineté sur Villiers à son chambellan Hugues de Bouville. En 1367, ce chevalier visite sa seigneurie et passe à Villiers pour vérifier la solidité et les protections de l’église, afin de protéger les habitants en cas d’intrusion des bandes anglaises. Il y a déjà 30 ans que la « guerre de cent ans » a commencé. Plusieurs batailles ont lieu dans les environs immédiats : à Nemours, Larchant, Beaune-la-Rolande, ChâteauLandon, autant de places prises et reprises. Le 31 mars 1430, Jeanne d’Arc fait halte à La Chapelle-la-Reine. La fin de cette guerre, 27 ans plus tard, voit Villiers désolé et dépeuplé.
La réorganisation administrative de la région va prendre du temps. La délimitation des seigneuries et la détermination des droits fiscaux par leurs nouveaux détenteurs est à l’occasion du démembrement le plus ancien qui nous soit parvenu. En 1552, Villiers compte 85 foyers logés dans 66 maisons, et Busseau, hameau de notre commune, 25 foyers pour 27 familles ; soit à peu près 440 habitants.
En 1577, un édit interdisant aux parisiens d’acheter du vin à moins de 20 lieux de la Capitale, va favoriser la culture de la vigne qui sera, un temps, la richesse de Villiers et facteur de développement.
Il faut attendre 1664 pour trouver trace d’un recensement. Barillon, grand maître de la forêt de Fontainebleau, dénombre 500 habitants de Villiers parmi les bénéficiaires des droits d’usage de la forêt. Donc une augmentation d’une soixantaine de personnes en 112 ans, au reflet de la moyenne de l’accroissement démographique de cette époque.
Sous le règne de Louis XIV, sévissent famines et épidémies. Dans son
« dénombrement du Royaume », l’auteur, Saugrain, libraire à Paris, indique 124 feux à Villiers en 1709. C’est donc une longue période de stagnation avant le début d’une croissance démographique jusqu’à la fin du XVIIIème siècle. La population est alors de 800 habitants. Nouvelle stagnation car, en 1836, on dénombre 804 villarons.
Compte tenu de la petite surface cultivable de la commune, 450 hectares sur 1250, 800 villarons c’est beaucoup. Cela s’explique par la grande proportion de viticulteurs qui tirent des revenus suffisants de très petites parcelles. Les vignes occupent la moitié des terres cultivables. La concurrence des vins du Midi, qui arrivent à la Capitale grâce au « Chemin de fer », et l’arrivée de plusieurs maladies de la vigne, dont le phylloxéra, vont voir le déclin de cette culture dès la moitié du XIXème siècle. En compensation, les cultivateurs valorisent davantage leurs champs en remplaçant les jachères par des prairies de sainfoin et de luzerne. Mais le déclin démographique commence, les revenus agricoles diminuent et l’attrait de la Capitale augmente avec les moyens de transport. Le déclin continue. Il permet la concentration des exploitations. Elles étaient 190 en 1892, elles ne sont plus que 27 en 1957, soit en l’espace d’à peine deux générations.
A ce jour, il reste deux agriculteurs sur Villiers. L’agriculture faisant travailler de
moins en moins de monde, d’autres activités se développent. En 1926, la carrière de sable fait vivre 10 personnes ; on compte une dizaine de bûcherons, des agents forestiers, des charretiers spécialisés. On dénombre une vingtaine d’artisans et 16 commerçants.
En 1946, la population tombe à 447 habitants. Elle ne bougera presque plus jusqu’en 1975 où la construction d’un nouveau quartier permet à Villiers de compter 706 habitants en 1982. Les nouveaux venus trouvent du travail à proximité. A Nemours et Bagneaux, les usines font de la verrerie industrielle grâce à la silice contenue dans le sable bellifontain. Le village voisin d’Ury accueille une centrale de flaconnage de parfums et celui de Recloses une imprimerie. Nous sommes aujourd’hui environ 770 villarons. Mais, pour trouver du travail, il faut aller plus loin, souvent jusqu’à Paris.
Le cadre naturel de notre village, que vous allez bientôt découvrir dans votre
promenade, explique pourquoi nous nous sommes enracinés ici. Il est aussi un atout important pour la ville et le développement d’un tourisme respectueux de l’environnement.
Présentation de Villiers-sous-Grez
Au centre d’une clairière, Villiers-sous-Grez s’est développé selon deux axes. Celui Est-Ouest, qui reliait la chapellenie de La Chapelle-la-Reine à celle de Grez-surLoing, toutes deux rattachées au domaine royal depuis 1068, correspond aujourd’hui aux rues Gabriel Bachet et René Lefebvre. L’autre, l’axe Sud-Nord, reliait la communauté laborieuse domiciliée le long du premier axe à son église. Celle-ci matérialisait le siège de l’Autorité. Cet axe suit la rue Creuse et la rue de l’Eglise.
La première référence écrite du village, sous le nom d’Auvillare, date de 1080. La région est sous le règne des Capétiens ; le domaine de Fontainebleau est une de leurs principales chasses. Villiers, à l’extrémité de ce territoire, est bien placé pour une halte. Lorsque, pour le repos de leur âme, Robert le Pieux ou Henri 1er décident de créer ici un Prieuré qui facilitera le développement de l’agglomération, les « paysans défricheurs » ont déjà construit des chaumières et des petites dépendances. Les exploitations agricoles avaient, en moyenne, une surface de deux hectares. A cette époque, Auvillare comptait une centaine de feux.
En 1303, Philippe le Bel, qui naquit et mourut à Fontainebleau, cède son droit de suzeraineté sur Villiers à son chambellan Hugues de Bouville. En 1367, ce chevalier visite sa seigneurie et passe à Villiers pour vérifier la solidité et les protections de l’église, afin de protéger les habitants en cas d’intrusion des bandes anglaises. Il y a déjà 30 ans que la « guerre de cent ans » a commencé. Plusieurs batailles ont lieu dans les environs immédiats : à Nemours, Larchant, Beaune-la-Rolande, ChâteauLandon, autant de places prises et reprises. Le 31 mars 1430, Jeanne d’Arc fait halte à La Chapelle-la-Reine. La fin de cette guerre, 27 ans plus tard, voit Villiers désolé et dépeuplé.
La réorganisation administrative de la région va prendre du temps. La délimitation des seigneuries et la détermination des droits fiscaux par leurs nouveaux détenteurs est à l’occasion du démembrement le plus ancien qui nous soit parvenu. En 1552, Villiers compte 85 foyers logés dans 66 maisons, et Busseau, hameau de notre commune, 25 foyers pour 27 familles ; soit à peu près 440 habitants.
En 1577, un édit interdisant aux parisiens d’acheter du vin à moins de 20 lieux de la Capitale, va favoriser la culture de la vigne qui sera, un temps, la richesse de Villiers et facteur de développement.
Il faut attendre 1664 pour trouver trace d’un recensement. Barillon, grand maître de la forêt de Fontainebleau, dénombre 500 habitants de Villiers parmi les bénéficiaires des droits d’usage de la forêt. Donc une augmentation d’une soixantaine de personnes en 112 ans, au reflet de la moyenne de l’accroissement démographique de cette époque.
Sous le règne de Louis XIV, sévissent famines et épidémies. Dans son
« dénombrement du Royaume », l’auteur, Saugrain, libraire à Paris, indique 124 feux à Villiers en 1709. C’est donc une longue période de stagnation avant le début d’une croissance démographique jusqu’à la fin du XVIIIème siècle. La population est alors de 800 habitants. Nouvelle stagnation car, en 1836, on dénombre 804 villarons.
Compte tenu de la petite surface cultivable de la commune, 450 hectares sur 1250, 800 villarons c’est beaucoup. Cela s’explique par la grande proportion de viticulteurs qui tirent des revenus suffisants de très petites parcelles. Les vignes occupent la moitié des terres cultivables. La concurrence des vins du Midi, qui arrivent à la Capitale grâce au « Chemin de fer », et l’arrivée de plusieurs maladies de la vigne, dont le phylloxéra, vont voir le déclin de cette culture dès la moitié du XIXème siècle. En compensation, les cultivateurs valorisent davantage leurs champs en remplaçant les jachères par des prairies de sainfoin et de luzerne. Mais le déclin démographique commence, les revenus agricoles diminuent et l’attrait de la Capitale augmente avec les moyens de transport. Le déclin continue. Il permet la concentration des exploitations. Elles étaient 190 en 1892, elles ne sont plus que 27 en 1957, soit en l’espace d’à peine deux générations.
A ce jour, il reste deux agriculteurs sur Villiers. L’agriculture faisant travailler de
moins en moins de monde, d’autres activités se développent. En 1926, la carrière de sable fait vivre 10 personnes ; on compte une dizaine de bûcherons, des agents forestiers, des charretiers spécialisés. On dénombre une vingtaine d’artisans et 16 commerçants.
En 1946, la population tombe à 447 habitants. Elle ne bougera presque plus jusqu’en 1975 où la construction d’un nouveau quartier permet à Villiers de compter 706 habitants en 1982. Les nouveaux venus trouvent du travail à proximité. A Nemours et Bagneaux, les usines font de la verrerie industrielle grâce à la silice contenue dans le sable bellifontain. Le village voisin d’Ury accueille une centrale de flaconnage de parfums et celui de Recloses une imprimerie. Nous sommes aujourd’hui environ 770 villarons. Mais, pour trouver du travail, il faut aller plus loin, souvent jusqu’à Paris.
Le cadre naturel de notre village, que vous allez bientôt découvrir dans votre
promenade, explique pourquoi nous nous sommes enracinés ici. Il est aussi un atout important pour la ville et le développement d’un tourisme respectueux de l’environnement.